vendredi 29 avril 2011

« Quand ça fait chaud dedans, ça fait chaud à Johnny Dick ! »

Il montre sa gratte, mais nous, jusqu'où peut-on gratter? 
Moments dans la relative moiteur du bayou d'Oupeye avec Johnny Dick!


You are from Memphis. When did you arrive in Belgium?
Tu peux parler français. Ca fait 15 ans maintenant que j’habite Oupeye, près de Liège, c’est vraiment super chouette.

Ha ha ça me rappelle quand je prenais l’accent anglais quand j’étais jeune ! Donc vous avez passé vos années difficiles d’adolescent, on suppose, ici à Oupeye !
Yeah, j’ai plein d’amis ici, j’ai fait plein de connaissances et on a fait beaucoup la fête, de la musique ensemble. That was great !

Il paraît que vous êtes une bête de scène, vous tournez non stop !
Wah une bête de scène, je sais pas ! Moi, je fais la guitare avec les mains, avec les pieds la batterie, tout ça en même temps, plus je chante, ça fait un « one man band ». C’est ma passion, ma vie, la musique !

Passer du bon temps, avec vous, c’est boire de la bière… euh non, du Jack Daniel’s plutôt !
Yeah, Jack Daniel’s, évidemment ça me rappelle un peu chez moi. Mais les bières belges sont vraiment magnifiques.

J’ai vu que le Jack Daniel’s est fabriqué dans un comté du Tennessee, où la vente d’alcool est interdite ! C'était le cas dans le comté où vous habitiez?
Ouais, ce qui est chouette c’est pouvoir faire des choses interdites, hein !? Ici en Belgique, c’est ça qui est bien aussi c’est que rien n’est interdit.

Alors, qu’est-ce qu’il vous reste à faire ici ?
Hum hum, plein de choses !

Se promener tout nu ?
Se promener tout nu, ça m’est déjà arrivé une fois. Mais bon, je suis quand même plus sage maintenant qu’avant.


Vous nous avez amené ici dans un coin d’Hermalle-sous-Argenteau, le Hemlot, qui vous rappelle le bayou. C’est un étang avec des grosses feuilles vertes qui flottent.
Oui, et des arbres qui prennent leurs racines dans l’eau, le long de la Meuse. C’est vraiment dépaysant ici ; ça me rappelle chez moi, au calme !

Vous avez une bande d’amis qui viennent avec vous ? Qu’est-ce qui se passe quand vous vous retrouvez tous au Hemlot ?
Ah, ça je le garde pour moi ; il faut venir avec moi !

On veut savoir ! Comment peut-on vous rejoindre ?
Ce sont des visites privées, il faut être dans mes amis intimes.

Bon. En fait vous dites que vous venez de Memphis, Tennessee, mais il n’y a pas de bayou là-bas !
Nan, en fait j’ai grandi dans les rives du Mississippi, puis je suis resté en périphérie de Memphis.

Vous aimez les belles américaines !
Pff yeah j’aime les américaines mais j’aime beaucoup les belges aussi. Yeah, surtout les filles de Liège et environs !

Bien sûr on ne parle pas des voitures, on parle des femmes ! Plutôt style pin-up des années 50! Vous ratissez les festivals rockabilly à sa recherche ?
Ah, mais j’ai déjà trouvé, très jolie !


Vous êtes très impliqué avec le groupe Titi Twister Band…
C’est un groupe que j’ai formé avec des copains d’Oupeye ; c’est du rock plus dur qu’avec mon One Man Band. On a fait un concert hier ; j’ai aargh un peu perdu ma voix ; on s’est bien amusé, ouais, bonne fête.

Vous avez un lien avec le groupe Last Men Alive ?
Yeah, c’est l’autre groupe de mes copains du Titi Twister Band ; rock celtique avec violons, très festif, à recommander aussi!

Et vous serez à l’affiche de la fête de la musique à Oupeye ! Donc si on veut vraiment des rockers à Oupeye, il faut passer par vous ?
Wow, il faut savoir qu’il y a beaucoup de bons musiciens à Oupeye, qui font de chouettes choses. Une belle affiche qui prouvera aux gens qu’à Oupeye il y a du talent !

Vos lyrics, des histoires de filles ! Elle part… mais vous voulez encore bien… et quand elle revient vous ne voulez plus !
Wouais, c’est une histoire passée d’il y a bien longtemps. Toujours avec une pointe d’humour ; je n’aime pas les choses tristes…

Le type de fille qui convient à Johnny Dick ?
Ah, c’est quand ça fait chaud dedans, ça fait chaud à Johnny Dick. Je les aime toutes. Ah ça, une fille qui bouge bien, qui est belle à regarder, qui n’est pas très sage, c’est toujours bien !

Dans le public, pas que des filles quand même !
Non, non, y a aussi des mecs qui font la fête avec nous, hein !

Parfois un peu de bagarre ? Est-ce que Johnny Dick sait se défendre ?
Nan, Johnny Dick il a une guitare en fer, c’est fait exprès pour taper sur la tête de ceux qui l’ennuient. Ca laisse des marques.


Interview et photos de Lili Sygta

vendredi 15 avril 2011

« Le samedi soir, il y a des gens qu'on ne connaît pas »



Heure-le-Romain - Interview Théâtre 

Le début et la fin de l'hiver sont marqués à Heure-le-Romain par les représentations des « Spitants Romanoriens ». Notre rencontre avec Léonce Delvenne (Metteuse en scène) et Elisabeth Tilkin (Présidente de l'Asbl).

Léonce: Je peux vous lire un petit résumé, vous en retiendrez ce que vous voulez…

Autant que ce soit spontané. Racontez-moi plutôt comment vous êtes devenue metteuse en scène.
Léonce :  De tous temps, il y a eu une troupe de théâtre à Heure-le-Romain. Dans les années 60, c’était mon papa, Monsieur Félicien Delvenne, qui s’en s’occupait. Un des membres de la troupe fera carrière au Trocadéro, c’est Jean Radoux. Quand en 2000 Jean est revenu ici dans son village natal, il a mis sur pied une troupe de théâtre wallon, les « Spitants Romanoriens ». La première représentation a eu lieu le 1er Avril 2001, donc il y a exactement 10 ans. (Elle enchaîne) Après son décès en août 2002, Léonce, fille de Félicien Delvenne, a repris la direction de la troupe.

Le wallon est une langue naturelle pour vous ou a-t-il fallu l’apprendre ?
Léonce: Oh naturelle ; j’ai entendu parler mon arrière grand-mère, mes grands parents, mes parents ; on parlait tous le wallon.
Elisabeth: Au départ, j’ai été bercée par mes grands parents qui le parlaient. Puis ma maman jouait également dans la troupe. Ce n’est pas compliqué. Autant les autres langues je n’aime pas, mais le wallon ça passe!

Deux pièces jouées par an; c’est toujours à la Taverne Romaine ou parfois vous allez autrepart ?
Léonce: Oui, nous sommes déjà allés jouer à Haccourt, au festival Marcel Martin à Visé, pour les pensionnés du Refuge d’Aaz d’Hermée, sinon c’est pour notre village, voilà !
Elisabeth: C’est très très compliqué car on a vraiment besoin de bénévoles pour le montage et démontage des décors. On a joué tout au début pour la commune d’Oupeye qui faisait des goûters pour les personnes âgées. Je pense qu’elles ont arrêté leur projet.

Pouvez-vous décrire le local et l’ambiance?
Elisabeth: Il faut distinguer la Taverne Romaine, qui est un café, de la salle des Rouges, qui sert pour des spectacles et événements. On utilise cette salle qu’on loue. On provient tous de Heure-le-Romain et c’est pour ça qu’on a décidé de jouer là-bas.

Et le public aussi?
Léonce: Disons que le samedi soir il y a des gens d’un peu partout, des gens qu’on ne connaît pas et des gens du village, mais aussi beaucoup de parents et d’amis de l’acteur (sic).

C’est une salle qui est bien adaptée pour des spectacles ?
Elisabeth: Une très grande scène avec des rideaux et une capacité de 200 places assises. On a investi dans du matériel son et lumière. Le problème reste les chaises ! Ah ! Pas confortables. On ne sait rien faire pour les chaises, elles ne nous appartiennent pas. Un petit bémol.

Chacun n’a qu’à apporter son coussin !
Elisabeth: Oui, vaut mieux ! Ha ha ! Certains le font en plus.

Une dramatique bien sympathique ! Vous recherchez des comédiens ?
Elisabeth: Oui, je suis la seule jeune, j’ai 28 ans. Donc on recherche des gens en dessous de 40 ans.
Léonce: La plus ancienne, c’est moi, Léonce Delvenne. On a un conseiller technique qui vient du Trianon de Liège, c’est Monsieur Paul Castro; un son et lumière qui s’appelle Jean-Pierre Stassart. Ce sont des gens dévoués. Un peintre de Haccourt, Monsieur Jean-Claude Lieutenant nous fait toujours un décor magnifique. D’habitude on joue avec une dizaine d’acteurs.

A quoi reconnaissez-vous un bon comédien ?
Léonce: Ecoutez euh, pff, première chose, c’est celui qui connaît à fond son texte. C’est ce qu’on nous dit toujours quand chaque année, on joue pour le « Concours Provincial d’Art Théâtral Wallon » une de nos deux pièces annuelles. Il y a deux ans, on a eu le prix du décor, pour notre village!

Une interview de Lili Sygta



Cours de wallon tous les mercredis avec Anne Delporte de 19h30 à 21h @ Taverne Romaine


jeudi 14 avril 2011

« Tu n'oserais jamais faire ça à Liège ! »


HEURE-LE-ROMAIN - Interview théâtre




Une occasion de s'acoquiner avec Didier Boclinville et Gisèle Mariette en représentation à Heure-le-Romain pour la pièce “Les Voisins ". 


Vous êtes déjà allé à Heure-le-Romain ?
Didier Boclinville: Apparemment oui, c'est ce que l'on m'a dit quand j’ai été voir la salle. Mais je ne me souviens pas de tous les endroits. Je préfère garder ma mémoire pour des textes. Après toutes ces années, il faut que je fasse un peu de vide là !

Sur votre site, vous parlez de votre « carrière » d’humoriste. Pourquoi les guillemets ?
Didier Boclinville: Faire carrière c’est pratiquer un métier. Or pour moi c'est une passion. Comme il n’y a pas de mot dans la langue française pour ça…

On sent un lien particulier entre vous deux...
Didier Boclinville: On a tout de suite eu des affinités. Gisèle a écrit « Mario Ciccio à la Star Ac' »; on a aussi joué ensemble. Elle a coécrit « Les Voisins » avec Pierre Theunis. On avait envie d'être à nous quatre, Pierre, Betty, Gisèle et moi.
Gisèle Mariette: C’est une collaboration de longue date entre nous! J’écris depuis toujours , depuis que j’ai 8 ans, des pièces de théâtre, des films, un peu de tout.

Des films, il y en a qui ont été tournés ?
Gisèle Mariette: Non ! Ha ha, non !

Votre spectacle « Mario Ciccio au Psykiât » joué en Wallonie et en France ; et la suite « Mario Ciccio à la Star Ac' »… Je suppose que vous connaissez Mario Guccio, le chanteur de Machiavel.
Didier Boclinville: Oui, oui. Il m’avait bien fait rire aussi, lui, une fois… Ha ha ! Il est formidable, Mario Guccio. C’était au Millénium, une soirée avec plusieurs humoristes et des chanteurs. Et y avait un jeune aspirant avec sa maman… Mario Guccio s’était roulé un pétard, dans les loges, et il dit à la maman : « Toi, ton fils ... euh... » et il reste comme ça en suspens pendant 30-40 secondes, puis « Ton fils… » et c’est tout. Ha ha ! Les grandes phrases de Mario Guccio !

Est-ce que le Mario Ciccio a changé entre la plume de Thierry Berger et la vôtre ?
Gisèle Mariette : J’imagine… Pas le personnage, mais les situations. J’ai une formation hyper classique, alors que Thierry Berger est un autodidacte talentueux.

Vous avez une formation pour l’écriture ?
Gisèle Mariette : Non, non, non, au départ je suis comédienne.

Didier, vous avez suivi des cours de diction avec Bernadette Bouhy. Que devient-elle ? C’était ma prof, mais ça n’a pas marché sur moi.
Didier Boclinville: C’est vrai !? Je l’ai rencontrée y a pas longtemps, pour l’inauguration du théâtre de l’Etuve. Elle a pris sa pension et siège maintenant dans le conseil d’administration de l'Etuve.

Vous avez repris des chansons comme « Nathalie » de Gilbert Bécaud et « Aline » de Christophe, en version wallonne. Quel est votre lien avec la wallonophonie ?
Didier Boclinville: C’est en jouant des pièces en wallon qu’on apprend à le lire. J’aime bien l’écrire aussi, donc quand j’ai des soucis d’orthographe, j’envoie un mail à Paul-Henri Thomsin (« Les Liégeoiseries » sur Liège Matin). Le français est bien riche, mais avec le wallon des images nous viennent directement.

Comment qualifieriez-vous l’humour ou l’esprit gaillard liégeois ?
Didier Boclinville: D’abord comme l’humour belge en général. Beaucoup d’autodérision ; c’est bon enfant, franc parlé, sans être vulgaire. On jouera plus sur l’accent. Si on n’a pas l’accent liégeois, on jouera moins sur l’humour liégeois.

Vous tournez surtout en Wallonie, Bruxelles est-elle vraiment une région à part ?
Didier Boclinville: Très peu connaissent mon nom sur Bruxelles. Et il y a des humoristes bruxellois qu’on ne connaît pas ici à Liège ! Maintenant c’est parce qu’il y a la Comédie Centrale à Liège et Charleroi qu’on va de temps en temps à Charleroi. Sinon, Charleroi on ne connaît pas plus et on ne connaît pas forcément les humoristes de Charleroi. C’est quand même fou, hein, on est un petit pays, petite Wallonie, et même de ville en ville, on ne se connaît pas bien !

Ici à Bruxelles, on a l’impression que l’accent liégeois n’est pas du tout perçu de la même manière qu’à Liège.
Didier Boclinville: Quand je fais l’accent liégeois à Liège, on me dit « Mais enfin si tu vas avec ça à Bruxelles, ça ne va pas ! ». Par contre à Bruxelles : « Oui mais tu n’oserais jamais faire ça à Liège ! »

Ah ah !
Didier Boclinville: « Ils vont croire que tu te fous d’eux. Tu vas te ramasser une baigne ! »

Alors que les gens parlent comme ça !
Didier Boclinville: Mais oui, mais les Liégeois ne se reconnaissent pas. Quand je faisais Mario Ciccio dans les restaurants italiens à Seraing, on entendait souvent « Mais t’entends, il parle comme Giovanni ». Ils ne se reconnaissent pas eux, ils reconnaissent leur copain.





Une interview de Lili Sygta





mercredi 13 avril 2011

« On avait trop peur d'être ridicule à l'époque »


HERSTAL IS TROPICAL - Interview chanson française

Elle serait la seule chanteuse pro en provenance du tropical Athénée Royal de Herstal. Kloé K est y en concert ce samedi 30/04/2011 à 20h30.





Herstal est une ville que vous connaissez parce que vous y avez fait vos secondaires. Quel souvenir gardez-vous de l’Athénée Royal de Herstal ?
Je me souviens des cours de langues. On a démarré la 1re secondaire avec anglais et néerlandais. Je pense que ça m'a permis d'évoluer.

Ah en hoe is uw nederlands vandaag ?
Een beetje… euh.. le boulot maintenant ne me permet plus d’en parler. L’anglais revient plus facilement, il faut l’avouer, mais le néerlandais, non, ha ha !

Vous chantez en français…
Oui, maintenant c’est sûr que dans ma salle de bains je fredonne des trucs en anglais,  mais en néerlandais pas ha ha !

Il y a plein de belles chansons belges en néerlandais...
Oui, mais ça ne fait pas partie de mon univers musical, de ce que j’écoute et de ce qu’on apprend au conservatoire, il faut bien l’avouer.

Vous avez fait le conservatoire aussi ?
Je voulais enseigner le solfège et travailler dans la musique. Sur le côté, je continuais à avoir des cours en académie de piano.

Vous avez encore un lien avec Herstal ?
Depuis quelques mois, je renoue avec des Anciens et des professeurs, grâce à Audrey-Aline Petit (Responsable Communication de l’Amicale des Anciens Eleves de l'ARH).

Vous n’allez donc pas spécialement à Herstal pour trouver l’inspiration.
Je me balade partout. L’inspiration, je ne la contrôle pas. Je peux rester des heures assise devant le piano, y a rien qui vient. Puis je prends la voiture ; c’est tout bête ça vient même quand je fais les courses! J’ai toujours avec moi le petit dictaphone qu’on a maintenant dans les GSM ; ou bien un papier, de quoi noter, toujours à ma portée.

Vous composez vos chansons, et les textes aussi ?
Je travaille la musique avec Christophe Cerri, qui est mon futur mari. Et les paroles c’est moi qui m’en charge. Déjà à l’Athénée, j’écrivais des textes, mais je ne les montrais à personne bien évidemment. On avait trop peur d’être ridicule à cette époque ! (Rires)

Et maintenant vous êtes à l’aise pour vous présenter en tant que chanteuse. Je crois d’ailleurs que vous êtes la seule qui provient de l’ARH…
Il y en a deux-trois qui sont musiciens et qui étaient avec moi à l’Athénée. Je pense que si on gratte un peu, il y a moyen de trouver d'autres artistes.

Vous êtes vraiment dans un projet professionnel  avec la chanson ?
Oui, depuis deux ans, je travaille à l’élaboration d’un album. Le single est sorti. L’année dernière on a notamment joué aux Francofolies…

Je comprends que l’année 2010 a été particulière pour vous avec ce prix du public aux Octaves de la Musique. Grâce à cela, vous avez pu aller aux Francofolies de Spa. Est-ce qu’il y a encore des retombées ?
C’est un peu le bouche à oreille… ! J’ai été soutenue par Bel RTL et le concert aux Francofolies s’est très bien passé, ce qui a permis aux gens qui venaient là un peu par hasard de découvrir ce que je faisais. Ce prix correspond aux Victoires de la Musique en France, donc ce n’est pas rien. A partir du moment où c’est le public qui vous choisit, c’est la plus belle récompense.

Vous écoutez Bel RTL tous les jours ?
Je change régulièrement, mais je pense que j’ai un coup de cœur pour cette radio, puisque c’est la première qui a accepté de me soutenir. Je suis assez éclectique dans mes goûts et dans mes choix, donc j’écoute Bel RTL comme je peux écouter Vivacité ou La Première.

Est-ce que vous avez un côté punk ?
J’ai eu une phase rebelle assez tardive, mais pas vraiment punk, non.

Vous avez gardé votre personnalité romantique, c’est ce qu’on perçoit de votre univers?
Oui, il y a un peu de tout. Je me base sur mes expériences de vie, et celles de mes amis, c’est comme ça que les textes arrivent. La musique vient après. Ca a un côté variété française et ça je ne m’en cache pas. J’en ai absolument pas honte! On est en train de créer tout doucement l’univers musical de cet album ; on se laisse aller, on verra bien vers quoi on va se diriger.

Vous passez par une maison de disques ?
On est sur Akamusic, le site communautaire belge, pendant de My Major Company en France. Les internautes deviennent producteurs de l’album. Je me suis donné une date limite ; au delà je reprends le projet en autoproduction.

Mais vous avez démarché les maisons de disques ?
Non, je pense qu’elles recherchent un produit fini ; on est loin de l’époque où elles prenaient en charge de A à Z l’artiste. Maintenant on doit arriver avec des maquettes qui ont déjà une qualité d’écoute nettement supérieure à ce que l’on proposait dans les démos cassette. Si ça ne se fait pas avec Akamusic, je partirai vers une autoproduction pour cet album. Et puis on verra la critique, comment cet album est reçu et en fonction de cela, je verrai bien si je me dirige vers un label ou pas.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, il y a quand même des structures qui aident les artistes émergents.
La Communauté Française peut aider, c’est vrai. Ce sont des pistes qu’on garde sous le coude.

Une interview de Lili Sygta